La sur-pression
issue des événements du début du mois de janvier retombe peu à peu. Vient maintenant le temps de l'analyse, du partage du ressenti, de l'essai de compréhension.
Nous avons besoin de comprendre et cela est urgent... si nous ne voulons pas laisser retomber l'impact de l'interpellation qui nous a tous saisis dans ces moments hypothétiquement (mais hypothétiquement seulement) historiques.
Nous avons besoin de comprendre et cela est urgent... si nous ne voulons pas laisser retomber l'impact de l'interpellation qui nous a tous saisis dans ces moments hypothétiquement (mais hypothétiquement seulement) historiques.
Les leçons
que nous devrons tirer et les engagements nouveaux que nous devrons prendre à
partir de ces événements n'ont surtout pas le temps d'attendre!
Le retour à la routine nous guette.
Nous devrions tous le savoir, il faut du courage et de la détermination pour changer de comportement.
Comme dans tout projet de restauration d’un Monument Historique, et Dieu (encore) sait combien les valeurs de la République «en sont» des Monuments Historiques, tout commence par un état des lieux.
Certains appelleront cet acte «diagnostic».
Alors, puisque du courage il nous faut avoir, osons résolument nous poser dès maintenant un certain nombre de «bonnes questions».
Le retour à la routine nous guette.
Nous devrions tous le savoir, il faut du courage et de la détermination pour changer de comportement.
Comme dans tout projet de restauration d’un Monument Historique, et Dieu (encore) sait combien les valeurs de la République «en sont» des Monuments Historiques, tout commence par un état des lieux.
Certains appelleront cet acte «diagnostic».
Alors, puisque du courage il nous faut avoir, osons résolument nous poser dès maintenant un certain nombre de «bonnes questions».
Certaines nous
ferons probablement mal. Ce mal sera nécessaire.
Si ce n’était
pas ainsi, cela voudrait dire que nous nous satisferions pleinement de la situation
qui nous a conduits à cette incroyable semaine de janvier.
Alors, sommes-nous prêts?
En voici donc quelques unes :
- Allons-nous continuer à ignorer notre voisin-nouveau-venu… qui nous a lui même superbement évités depuis son arrivée, alors que nous pleurons devant la ghettoïsation de nos quartiers?
- Allons-nous continuer à frapper de notre indifférence (et donc de notre absence) les rendez-vous-citoyens auxquels nous invitent régulièrement nos représentants démocratiquement élus, alors que nous rendons nos élites coupables de tous nos malheurs?
- Allons-nous continuer à considérer que c’est la faute des enseignants si nos enfants ne possèdent pas à l’entrée au collège les fondamentaux : lire-écrire-compter, alors que nous les confions à l’école déjà saturés d’une heure de télévision abrutissante (et autant voire davantage au retour de l’école)?
Quels outils de séduction les enseignants ont-ils à disposition, qui puissent rivaliser avec l’éblouissement télévisuel quotidien des gamins?
- Allons-nous continuer à céder à nos enfants sur l’abandon de la catéchèse ou des cours de morale laïque au profit des activités de loisirs, aussi constructives soit-elles considérées, alors que nous nous déclarons régulièrement terrorisés par la montée en puissance de l’Islam?
Si nous nous déclarons dans l’incapacité de répondre par une action positive ne serait-ce qu’à une seule de ces questions… alors il nous faut nous défaire d’urgence du numéro post-assassinat de Charlie Hebdo.
Oui, ce numéro que nous avons acquis avec une étonnante obstination ou que, pire, nous avons téléchargé gratuitement sur les réseaux sociaux, ceux-là même qui nous ont mobilisés pour une impressionnante manifestation de … solidarité avec ce journal!!!
L'acquisition de ce numéro si particulier et les manifestations des 10 et 11 janvier avaient pourtant l’énorme pouvoir de signer notre engagement personnel à tenter de modifier la direction mortifère de notre société.
Ne seront-ils donc qu’une illusion sur notre volonté réelle de changement?
Une illusion de plus sur notre capacité d’engagement?
Une nouvelle illusion dans laquelle nous aurions sombré avec quatre millions d’autres, et dont il ne resterait que de belles images sur lesquelles nous pleurerions un jour?
Il faut du courage et de la détermination pour changer de comportement. Nous l’avons déjà écrit.
Alors, nous commençons dès ce soir? Dès demain? Dès la semaine prochaine? Dès le mois prochain? Dès… non, désolé, notre motivation sera retombée et il sera déjà trop tard.
Car il est déjà plus tard que l’on ne pense !
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