Il était déjà difficile et il
devient quasiment impossible pour le citoyen ordinaire de ce monde de trouver
des espaces de satisfaction.
Quel qu'en soit le lieu, l'univers des humains se déglingue sous toutes ses coutures et, de plus, à très grande vitesse.
Il est donc également difficile d'écrire avec force, conviction et sérénité les humeurs qui nous animent.
Tout est mille fois dit, écrit, ressassé, sous les formes les plus abrutissantes souvent, les plus sauvages parfois. Parler pour parler, écrire pour écrire, telle semble devenue aujourd'hui la seule nature de la communication ordinaire.
Quel qu'en soit le lieu, l'univers des humains se déglingue sous toutes ses coutures et, de plus, à très grande vitesse.
Il est donc également difficile d'écrire avec force, conviction et sérénité les humeurs qui nous animent.
Tout est mille fois dit, écrit, ressassé, sous les formes les plus abrutissantes souvent, les plus sauvages parfois. Parler pour parler, écrire pour écrire, telle semble devenue aujourd'hui la seule nature de la communication ordinaire.
Qui écouter, qui lire, qui croire ? La perte de confiance est totale. Avec les événements en cours, elle n'est pas prête de se reconstruire. Bien au contraire sa destruction semble continue, inexorablement continue.
DE LA DÉCEPTION A L'ÉCŒUREMENT
L'actualité nous conduit tout
naturellement à interpeller le théâtre politico-médiatique français auquel nous
assistons en ce moment.
Le spectacle est bien rodé. La
presse s'en régale. Du spectacle, rien que du spectacle joué par des acteurs
"qui s'y croient", voilà à quoi se réduit la phase la plus sacrée de
la vie politique de notre pays.
Mais qu'ont donc dans leur tête
ces candidats à l'investiture suprême ? Quelles prétentions les animent ?
Mais pour qui donc se
prennent-ils ?
Ont-ils vraiment conscience de la
gravité de la mission à laquelle ils concourent ?
Ils attestent tous en tout cas de
l'enfermement intellectuel et idéologique dans lequel ils sont enracinés. Loin
du peuple… ils déclarent parler en son nom. Incroyable audace et certainement
l'une des plus graves des offenses!
Si le peuple ne demande pas à
gouverner, il demande clairement à ne pas être dominé.
Aussi,
les caresses hypocrites portées par ceux qui n'ont jamais pratiqué que les
salons parfumés de la bourgeoisie politique, fusse-t-elle pour certains à coloration populaire, ne
peuvent être reçues que comme des insultes.
LA SINGERIE ÉLECTORALE
Le niveau des échanges est indigne.
Les bobards économiques sont nourris d'une avalanche de chiffres qui n'ont aucun
sens.
Les promesses d'engagements de tous ordres sont aussi aberrantes et intenables les unes que les autres.
Les promesses d'engagements de tous ordres sont aussi aberrantes et intenables les unes que les autres.
Le plus grave, est que tous le
savent. Il s'agit simplement pour chaque prétendant d'inventer l'originalité du
discours qui le démarquera de ses adversaires.Tous usent perpétuellement du droit
au mensonge "institutionnalisé" lors des campagnes précédentes.
Leur
volonté de tromper est totalement délibérée.
Comment imaginer que c'est désormais
d'une telle bande de prétentieux de basse classe que sortira celui qui sera
notre guide et nous représentera au regard du monde ?Comment comprendre l'excitation de laquelle font preuve encore des milliers de citoyens devant ce cirque politique ?
Comment saisir les motivations de ceux
qui se précipitent toujours vers les célébrations électorales de dupes où on les prendra à
chaque fois pour des imbéciles ?
La honte et l'indignité
continueront donc toujours à faire recette ?
Si l'on considère que les peuples
donnent régulièrement naissance aux élites qu'ils méritent, alors notre
situation est grave, très grave.
Oui, la communication mensongère, vide a pris depuis longtemps le pas sur la vérité, la conviction. Les hommes et les femmes (ces dernières encore minoritaires dans un monde politique dominé par des hommes trop souvent misogynes) qui sont censés nous gouverner, sont souvent hors-sol en ce sens où ils ne savent pas ce qu'est le pays réel. Le plus grave, pour notre démocratie, est que le pouvoir économique et financier est devenu, depuis le tournant (contre-révolution) libéral des années 80, et poursuivi sans relâche jusqu'à aujourd'hui, le premier des pouvoirs, avant le pouvoir politique, avec la complicité du monde politique. Le roi est nu et le peuple n'est plus tout à fait souverain. Dès lors, quel meilleur moyen de nous faire oublier cette situation que celle consistant à nous saturer d'informations, à fabriquer une soit disant opinion publique à partir de sondages, dont le but premier est de faire diversion. Je partage nombre de vues avec Yvan, mais je ne pense pas que les citoyens cherchent un sauveur. Le peuple cherche à retrouver sa souveraineté spoliée et a compris qu'il n'y pas grand-chose à attendre d'un État libéral qui ne nous représente plus. La conclusion de tout ceci : éteignons nos télévisions, informons-nous intelligemment , lisons, continuons à inventer des solutions locales pour faire face à des problèmes globaux. En un mot, utilisons notre pouvoir.
RépondreSupprimerNB : je conseille cet excellent ouvrage de Bénédicte Manier aux éditions Les Liens qui Libèrent : "Un million de révolutions tranquilles. Travail, argent, habitat, santé, environnement...Comment les citoyens changent le monde".
Je me rappelle toujours de ce 7/7 d'Anne Sinclair avec Robert Hossein comme invité. À la question "quelle est votre conception de l'homme politique idéal ?", il répond ceci : " ce serait quelqu'un qui renoncerait à tous les privilèges de sa position et s'entourerait de personnes comm lui et essaierait d'agir pour le bien de tous ceux qui l'auraient élu" . Et de rajouter "je me rends bien compte hélas que cela n'arrivera probablement jamais.
RépondreSupprimerOn a les politiques qu'on mérite, du moins ceux
que l'on elit. Je partage totalement le pessimisme d'Yvan. Ceux qui votent pour ces guignols sont bien bercés d'illusions et ceux qui votent pour les extrêmes en ont de bien pitoyables... Cela dit le vote blanc n'est pas comptabilisé, alors que reste t-il à ceux qui ont toujours une opinion et beaucoup de difficultés pour la transformer en une réalité qui changerait les choses...